VOYAGE INSPIRANT
AU TEMISCAMINGUE
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Le Témiscamingue est l’une des deux parties constitutives de la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue. Situé à l’extrême ouest du Québec, il est aussi limitrophe de l’Ontario au sud, de l’Abitibi au nord, et débouche à l’est sur la région de l’Outaouais.
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L’Abitibi signifie « là où les eaux se séparent ». En effet, une partie des cours d’eaux s’en vont vers le nord tandis qu’une autre partie vers le Pacific.
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Le territoire du Témiscamingue tire son nom du lac qui longe en bonne partie son versant ouest pour se jeter dans la rivière des Outaouais. Il compte 19 municipalités dont Ville-Marie est le chef-lieu, deux territoires non-organisés qui couvrent près du tiers du territoire ainsi que quatre communautés autochtones.
Lac du Témiscamingue - Octobre 2019
Le Témiscamingue, un territoire de conquête récente et de peuplement ancien.
Visite du Fort du Témiscamingue
A travers la visite du Fort du Témiscamingue et de la marche dans le Forêt Enchantée, M. Jean-Yves Parent de la Société d’Histoire du Témiscamingue présente une histoire du peuplement du territoire. Il s’agit d’un territoire sur lequel les premières traces humaines ont été identifiées dès 6000 ans avant JC. Avec la conquête du territoire par les colons, les premiers habitants ont construit leurs économies sur base de la chasse et du commerce en vendant des fourrures aux colons. Le fort de Témiscamingue (situé à la Bannik) est l’un des 6 forts du Témiscamingue où les peuples premiers rencontraient les européens afin d’échanger les produits de leurs chasses. La fourrure était réputée d’excellente qualité car il fait froid et les animaux ont d’importantes fourrures. Ils échangeaient contre les couvertures de laine et les tissus aux couleurs vives. Ils échangent les animaux chassés contre les métaux qui sont plus durables.
Le Fort du Témiscamingue est situé à 25 jours de bateau en partant de Montréal. Le cout d’acheminement du matériel est relativement élevé tandis que les peaux sont difficiles à obtenir de même que le processus de tannage est complexe. L’ensemble rendant ainsi les échanges parfois tendus. L’absence de talon de référence (équivalent or par exemple) conduit à des situations de déséquilibre dans l’estimation de la valeur marchande des produits. Ex : échange d’un fusil contre la hauteur cumulée des fourrures soit environ 1,50m de fourrure.
Les bateaux des Algonquins sont fabriqués avec le bouleau récolté au printemps. Le bois est trempé pour l’assouplir avant de pouvoir être travaillé. Les villages algonquins se spécifient en métiers. Les conditions de vie sont rudes car le froid peut être intense et la médecine pas toujours très efficace ou même très présente sur le territoire. On n’est pas certain de la longévité des algonquins.
Ensuite, après l’arrivée des colons, l’économie s’est spécialisée dans le bois. La révolution industrielle a confirmé l’importance stratégique de cette économie du bois. Au début du siècle, il y avait environ 250 bûcherons soutenus par le travail de 5000 chevaux, l’ensemble uniquement spécialisé dans l’abattage du bois. Avec l’arrivée de ces populations de bûcherons, on a aussi assisté à la venue des prêtres. Ainsi, au fil des années, il s’est lentement établi une communauté. Des migrants Américains se sont également joints au collons pour peupler le Témiscamingue. En 2 ou 3 générations se sont mixées de nombreuses populations différentes.
Jusqu’à aujourd’hui, c’est encore l’agriculture et l’agroforesterie qui restent les principaux piliers économiques du territoire.
Visite de la Forêt enchantée
La Planification stratégique du Témiscamingue (PST). Par Mylène Grenier
La Municipalité Régionale du Comté (MRC) est composée par 19 municipalités et donc 19 élus siégeant à la MRC avec la Préfète de la MRC (Madame Claire Bolduc).
Les principales activités économiques sont l’agriculture, la foresterie et depuis quelques années, le tourisme.
Sur le territoire il existe plusieurs entreprises importantes parmi lesquelles l’usine de cellulose une composante de la cosmétique et de l’agroalimentaire. Il existe deux usines de ce type dans le monde, une se situant en France, dans la région de Lyon et l’autre au Québec, au Témiscamingue.
L'agriculture est un axe important de développement du territoire. Les dernières impulsions de la MRC ont placé le secteur comme un pôle d’excellence. Des efforts seront portés sur cet axe et en particulier via les conversions en agriculture biologique et l’appui sur les circuits courts.
Le tourisme s’est progressivement développé ces dernières années au Témiscamingue. Le territoire offre un cadre « à part » des circuits classiques. Les touristes qui viennent recherchent la paix et dans un cadre environnemental de qualité.
La planification stratégique du Témiscamingue (PST) est une démarche pluriannuelle consistant à proposer une stratégie partagée essentiellement par les institutions du territoire mais aussi en lien avec la population afin d’œuvrer ensemble vers des objectifs communs. La planification stratégique est un document quinquennal. Il s’agit de la 3ème planification stratégique. Il a fallu 18 mois de préparation avant d’aboutir à celle de 2017. Cette planification repose concrètement sur un programme de 290 actions à mener. L’acceptation de cette démarche ambitieuse a été facilitée par l’arrivée d’une nouvelle équipe d’élus ce qui a permis de renouveler le regard. Depuis 2017, ce sont 90% des actions qui ont été menées.
Verbatim :
« Le Témiscamingue depuis l’arrivée des colons, c’est 130 ans d’histoire, on peut encore tout inventer… notre défi est d’avoir confiance en nos moyens et en nos rêves ». Claire Bolduc.
« Le Témiscamingue, un trésor trop bien gardé ». Mylène Grenier
La participation de la société civile repose sur un appel à candidatures. Les habitants ont déposé individuellement un dossier et 3 personnes ont été sélectionnées. La MRC porte cette démarche et propose à 3 élus d’examiner les candidatures des habitants qui seront les futurs membres de cette société civile. Parallèlement à cette opération ponctuelle, il y a une consultation permanente qui permet aussi de faire remonter l’information au quotidien.
L’objectif principal de la démarche est d’inverser la tendance démographique à la baisse en augmentant la population témiscamienne de 500 personnes d’ici 2020.
Cette stratégie repose sur le renforcement de l’attractivité économique du territoire ainsi que sur l’amélioration des conditions de vie des habitants. Toutefois, « on ne veut pas attirer à tout prix » mais en orientant les actions en fonction des valeurs du territoire.
Ainsi, l’emploi est un moteur important de cette stratégie mais il s’agit parallèlement de proposer une offre de territoire fondée sur ce qu’il y a « autour de l’emploi ». On s’assure que les gens puissent rester pour s’y installer durablement.
La planification stratégique repose sur 5 axes d’intervention :
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Renforcer le « pouvoir de séduction »
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Travailler sur la promotion et l’attraction du territoire
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Améliorer l’accueil et rétention des populations
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Dynamiser l’économie et les emplois du territoire
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Renforcer et faciliter la formation des habitants au Témiscamingue
En matière économique, la PST repose sur trois pôles d’attractivité :
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Le pôle d’excellence en agriculture biologique & innovante qui se déploie à travers un territoire riche et fertile. Sur le territoire, 47% des exploitations sont des « petites » exploitations qui génèrent moins de 50000$ de revenu brut par an.
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Un pôle touristique « nature et culture » qui repose sur un ensemble de lacs et de rivières époustouflants, des « bains de forêt épicuriens » et un contact humain accueillant et chaleureux. Concrètement, ce sont 30000 cours d’eau, 4 mers intérieures (+ de 100km²), plus de 7000 lacs qui forment cette offre de nature. La stratégie consiste ensuite à faire découvrir le territoire par le biais de parcs nationaux, la randonnée, le vélo, la motoneige
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Un pôle d’énergie renouvelable avec l’ambition d’un rayonnement du développement économique à l’international. Dans le monde, l’essentiel de l’énergie renouvelable est actuellement d’origine solaire. Dans le futur les sources reposeront sur la biomasse et l’hydroélectricité avec des retombées économiques importantes pour la population locale.
Le point de bascule démographique est prévu en 2032 moment où la part migratoire va porter l’essentiel de l’accroissement de la population du Québec. Ainsi, il est déjà nécessaire de « faire connaître ce qu’on est, et de manifester le territoire ». Pour faciliter l’arrivée des populations, il est incontournable de s’appuyer sur le Certificat de sélection du Québec ainsi que le processus plus général de sélection propre au Canada. Ce double système rend plus difficile l’accès au territoire c’est pourquoi, les acteurs du territoire souhaitent pouvoir disposer d’un temps d’Agent de liaison à l’aéroport qui aura pour mission de présenter le territoire du Témiscamingue.
Séjour exploratoire pour venir dans le territoire : place aux jeunes
Parmi les actions intéressantes appuyées par la PST, il est proposé un week-end découverte pour mieux connaître les différentes qualités et offres de services le territoire et ainsi favoriser l’intégration des nouveaux arrivants. Pour avoir accès à cette offre, le guichet unique est mis en place via le « Carrefour Jeunesse Emploi »[1]. L’offre initialement proposée aux moins de 35 ans est désormais proposé à tout âge.
Forte de cette proposition, les entreprises orientent les nouveaux salariés vers le Carrefour Jeunesse Emploi pour faciliter leurs intégrations dans le territoire et la durabilité de leurs installations.
[1]Carrefour Jeunesse-emploi du Témiscamingue est une organisation aux multiples missions et notamment qui aide à la recherche d’emploi, qui appui les démarches de retour en région. Le Carrefour Jeunesse-Emploi est une interface utile aux nouveaux arrivants mais également aux habitants qui souhaite engager une démarche de retour à l’emploi. Pour plus d’informations : https://cjet.qc.ca/
Le Rift est un espace culturel qui a la particularité d’être en partie porté par la population du Témiscamingue. La population a contribué à la rénovation du bâtiment art-déco des années 1950. Celui-ci état un ancien garage du Ministère des Transports désaffecté et voué à la destruction lorsque ce projet a été mis en place.
Il remplit désormais de nombreuses fonctions socio-culturelles :
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Salle d’exposition d’art et de vernissage
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Halte-garderie
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Cinéma (numérisé)
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Salle de spectacle (accueillant près de 40 spectacles par an)
Le projet a été financé à 50% par la municipalité de Ville-Marie et les autres communes le reste.
Présentation de la nouvelle image/branding du territoire, Stratégie d’attractivité et porte-paroles, par Catherine Drolet-Marchand
Construire l’identité territoriale
Portée dans l’Axe de la « promotion et l’attraction du territoire », l’identité territoriale du Témiscamingue a été explorée auprès de 250 personnes rencontrées et a nécessité 16 mois de réflexions. A l’issue de ces travaux, plusieurs résultats peuvent être mis en avant à savoir un meilleur « ciblage » du public visé, des propositions de messages mieux adaptés et des vecteurs de communication plus adaptés, une utilisation plus importante des réseaux sociaux.
Le public cible :
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Le territoire souhaite voir revenir ses jeunes :
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La notion de revenir « bâtir » pourra les interpeller, et « la modernité » est également un symbole sur lequel il est nécessaire aussi de s’appuyer
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Sentiment d’appartenance est un levier de toute communication
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Les familles sont ciblées à travers plusieurs messages :
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« Ici on a accès à la nature »
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« Le temps de vivre »
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Des activités variées
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La proximité avec le milieu de vie
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Les personnes migrantes sont également ciblées afin d’apporter de nouvelles compétences au territoire
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Stratégie de « Faire connaître » le territoire :
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En rectifiant certains préjugés, il s’agit d’augmenter la notoriété du Témiscamingue
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En suscitant la conversation et l’engagement envers le Témiscamingue : Par le blog, par une présence plus accrue dans les médias nationaux, magazines, etc.
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Une promesse :
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Le Témiscamingue est une terre d’accueil et d’opportunité
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Habiter au Témiscamingue, c’est prendre le temps de vivre, peu importe ce que ça signifie pour nous.
Visites du secteur de l'agriculture
Agriculture biologique :
Visite de la Ferme Nordvie, St-Bruno de Guigues, producteurs de petits fruits, de spiritueux et boissons et producteurs de légumes biologiques et relève agricole.
Ce sont Normand et Sylvie qui, lors de leur installation ont associé une partie de leurs noms pour donner ‘’Nordvie’’ et cultiver des fruits de plein champ. Ils sont tous les deux agronomes et ont, en parallèle de leur exploitation, exercé une activité professionnelle en tant que consultant en agronomie et en tant qu’enseignante. Ils ont choisi les méthodes de l’agriculture biologique pour produire et commercialiser les productions via des circuits courts. Comme tous les précurseurs, l’investissement personnel et financier a demandé un engagement important pour développer et pérenniser l’entreprise.
A l’origine, l’exploitation oriente sa production principale vers la fraise. L’autocueillette et les paniers de fraises vendus sur les marchés et en épiceries, constituent l’essentiel de la commercialisation. Puis à la production des fraises, s’ajoutent celles des framboises, de la rhubarbe, ainsi que la production de légumes. Pour l’entreprise, l’innovation réside surtout en la transformation des produits et la fabrication de boissons alcoolisées, dans un premier temps, puis de boissons sans alcool. Quelques noms évocateurs : Fragaria (liqueur de fraises) Larme blanche (boisson à base de fraises vertes), racine Barbare (liqueur de rhubarbe), Guizou de fraises (pétillant)… L’entreprise est régulièrement récompensée pour ses produits, elle a obtenu la coupe des nations ainsi que la Finger Lake International Wine Competition.
L’engagement des parents est à la base de la vocation de leur fille Madeleine. A l’origine, Madeleine est Ingénieure en électromécanique et a travaillé pendant 11 années dans les mines plus au nord du Québec. Madeleine a choisi de mettre en accord ses valeurs et son métier et c’est donc tout naturellement qu’elle s’installe et prend la relève des ses parents. Marc-André, son conjoint a un parcours professionnel dans le domaine de la communication numérique (web et jeux vidéo) et le marketing.
C’est à partir des valeurs, de l’expertise et des compétences de chacun que la stratégie de Nordvie va s’établir et va promouvoir ses produits de haute qualité.
Valorisation du lait :
Visite de la Fromagerie ‘’Le Fromage au Village’’ Notre Dame Ouest à Lorrainville, Agriculteurs transformateurs de la production laitière en formages. Christian Barrette et Hélène Lessard
Après l’acquisition d’une ferme en 1990, la question de la valorisation du lait produit s’est posée rapidement et le choix s’est alors porté vers la fromagerie artisanale. C’est en 1996 que la fromagerie a ouvert ses portes, avec la production de fromage en grains servant dans la recette de la célèbre Poutine. L’ensemble de la production était alors commercialisé localement.
Des travaux de recherche ont abouti, quelques années après à la commercialisation d’un tout nouveau fromage : Le Cru du Clocher. Il s’agit d’un Cheddar au lait cru qui est aujourd’hui commercialisé dans des boutiques spécialisées au Québec.
A la suite d’un incendie qui a détruit une partie de la ferme qui approvisionnait jusqu’alors la fromagerie, les producteurs se sont tournés vers leurs voisins leurs proposant l’achat dune partie de leurs productions. Cette ouverture vers les producteurs locaux a permis à l’entreprise de poursuivre son parcours et d’innover vers des produits plus diversifiés. Citons notamment la production d’un formage à pâte molle, puis l’Angélus, le Cendré de Notre Dame, le diable aux vaches, Fleur d’Ail. Ce sont aujourd’hui 12 fromages différents qui sont commercialisés.
En 2016, Anne Barrette a rejoint l’entreprise assurant ainsi la relève de l’entreprise familiale.
Grande production
Visite de La ferme Benoît Lafond, Ferme Baril bon lait Inc
Il s’agit d’une ferme laitière sous régime de stabulation libre et robot de traite à St-Bruno-de-Guigues.
Bobby a 30 ans, sa compagne, Méagan a 23 ans. Bobby s’est installé il y a 7 ans sur l’exploitation de ses parents, puis il a été rejoint par Meagan plus tard il y a 5 ans. Meagan donne des cours en primaire et complète ainsi le revenu de l’exploitation.
Même si l’installation a été longuement préparée, les structures trop lointaines les ont accompagnées et de façon « assez distante ».
Les Lafond ont investi 3 millions de $ dans les infrastructures et en particulier dans le bâtiment d’élevage afin de s’assurer d’avoir un système assez autonome en main d’œuvre pour produire la quantité de lait du quota par personne tout en étant respectueux du bien-être animal. Le système compte donc pour l’essentiel sur la robotisation et l’organisation du travail pour réaliser des progrès de productivité. En effet, le travail dans l’étable est souvent difficile et nécessite une main d’œuvre constante de plus en plus difficile à recruter. La raréfaction de la ressource humaine est l’une des raisons les plus importantes quant à l’orientation technique de l’exploitation.
Plusieurs robots se relaient pour distribuer la nourriture, identifier les chaleurs et isoler les animaux dans l’espace infirmerie. L’exploitation dispose également d’un robot masseur, d’une « louve », un robot qui distribue l’alimentation aux veaux. L’exploitation s’est également dotée d’un robot de traite. Le démarrage du robot a été un peu difficile et la production a légèrement diminué mais depuis, tout est rentré dans l’ordre et le niveau de production est revenu à la normale. L’exploitation produit actuellement 1 300 000 litres de lait par an pour 90 vaches (avec un rendement de 0,70$/l. 60% du chiffre d’affaire est consacré aux remboursements et à la rémunération des exploitants.
La qualité du lait est suivie régulièrement afin de pouvoir accéder aux marchés nationaux et internationaux. Les critères qui sont particulièrement observés sont le niveau de la bactérie, de cellule totale, et protéique.
De manière générale, les exploitants font très attention au bien-être animal et cela passe tant par les soins que par une amélioration de la technique. Au niveau macroéconomique, les accords de libre-échange ont tendance ce à faire grossir les exploitations.
Grande production
Visite de la Ferme Mondou et Robert et du Centre des grains du Témiscamingue, Lorrainville.
La ferme Mondou et Robert ® est une exploitation laitière de prim’Holstein. Les agriculteurs ont acquis l’entreprise il y a trois ans (en 2016). L’essentiel de la production de réalise en agriculture raisonnée sans pesticide l’année de la semence, et avec des apports d’engrais. Actuellement, l’agriculture raisonnée bénéficie d’une prime. Les exploitations qui réussissent leur production raisonnée se convertissent souvent en agriculture biologique. Les pesticides ou herbicides ne sont utilisés que sur autorisation de l’agronome expert. Concernant l’aval de la filière, les différents acheteurs de grains utilisent ces derniers pour l’alimentation humaine. Dans ces conditions, les cahiers des charges sont très stricts.
Le blé est exporté hors du Témiscamingue et sera mélangé avec celui de d’autres régions et de d’autres producteurs. Par conséquent toute la difficulté des Organismes Stockeurs est de maintenir la production à égale qualité quelle que soit l’origine de la production. Pour être régulier sur la qualité, l’exploitation possède une mini moissonneuse batteuse qui va prendre des échantillons dans les champs. L’agronome va ensuite identifier la période idéale pour récolter. Au sein même de l’exploitation, il y a un mélange des blés pour homogénéiser la qualité. La période de récolte début en août et se termine généralement au 15 Sept. Ce sont principalement les blés d’hiver qui sont cultivés.
Actuellement, il n’y a pas d’orientation de la production vers d’autres types de filières comme par exemple sur le sans gluten mais il est probable que cela vienne dans les prochaines années et il faudra s’y adapter.
La visite du laboratoire de l’exploitation a permis de comprendre que celle-ci se positionne sur un haut niveau de qualité et de suivi. Les prélèvements réalisés servent à analyser la qualité et ainsi aiguiller soit vers l’alimentation humaine soit animale. L’un des principaux indices observés est l’indice de chute, il s’agit d’analyser les toxines afin de trier les grains.
Entreprises et main d’œuvres stratégiques du territoire
Visite de la Station de recherche en agroalimentaire à Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQUAT). Par la chercheure Carole Lafrenière et la Directrice Isabelle Ouellet
L’UQUAT est un réseau d’Universités publics mis en place dans les années 60 pour rendre accessible les études universitaires à l’ensemble des territoires québécois. En Abitibi-Témiscamingue, les 5 MRC se sont mises ensemble dès les années 70 pour fonder une Université dotée de plusieurs stations de recherche qui s’est complété de nouveaux axes de recherche. Celle du Témiscamingue est orientée en agroalimentaire, agriculture et en biologie. Les chercheurs travaillent sur la séquestration du carbone dans les agri-écosystèmes et le rôle des traits racinaires. L’essentiel des travaux porte sur la production végétale.
La construction du bâtiment a nécessité 8,8M de $ et le financement a été réparti de cette manière : 4,2M$ MDEIE+3,6M$ industrie canada+1M$ de souscription du milieu. Le bâtiment éco-construit (dans les bâtiments, les plafonds sont hauts pour faciliter la circulation de l’eau par gravitation) a été réalisé en 2011 sur un terrain donné par la Municipalité.
Pour son fonctionnement, une quote-part des fonds attribuée à la province est transférée directement à l’université.
Actuellement, 3 chercheurs travaillent à plein temps dans le bâtiment en production bovine et en science de gestion des sols.
Le programme de formation consiste actuellement en microprogrammes de 2eme cycle en agriculture fourragère.
Concernant les projets futurs :
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L’université s’est dotée de moyens matériels pour assurer un service d’analyses pour les agriculteurs.
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Un projet « phosphore dans les sols » est en préparation avec une compagnie privée. Un chercheur travaille sur le phosphore et les fermes porcines du territoire ont une difficulté quant à l’application des normes de phosphore. Les chercheurs vont se connecter aux entreprises pour répondre au défi que pose cette nouvelle norme.
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Un Réseau de 10 fermes en cultures biologiques est aussi en cours de montage afin de constituer un ensemble de référentiels techniques nécessaires à la diffusion de l’agriculture biologique. Ce projet nécessite encore de boucler les financements, toutefois, il est prêt à être présenté en public et aux différents partenaires.
Concernant le fonctionnement de l’Université, le recrutement des professeurs s’appuie sur une base contractuelle de 3 ans durant lesquels les jeunes professeurs viennent faire de l’enseignement et de la recherche mais à la suite de ces 3 années, ils doivent absolument payer complètement leurs postes. Enfin s’ils ont des chairs, dans ce cas ils sont totalement financés tant sur leurs postes que pour leurs recherches.
Le défi pour les enseignants est d’être reconnu par le milieu et ainsi intégrer les recherches aux besoins locaux.
Visite de l'entreprise Temisko
2019, 50 ans de la création de Témisko avec ses fondateurs
M. Ghislaine Bellehumeur et M. Ghislain Lemire
Source : Radio-Canada / Tanya Neveu
En 2011, l’entreprise a connu un incendie qui a ravagé les bâtiments. En 2012, l’usine a été reconstruite et améliore sa productivité en s’appuyant sur un robot soudeur. Aujourd’hui 100 salariés sont actuellement à l’ouvrage dans l’entreprise pour un chiffre d’affaire de 30 millions de $. En 50 ans, l’entreprise a été vendue 2 fois à des employés-cadres de l’entreprise.
Les marchés de Témisko sont localisés dans le Nord-Américain correspondant aux USA et au Canada. Le cœur de métier de l’entreprise est la construction, la vente de pièces et la réparation de remorques. Dans ce segment d’activité, un des défis les plus importants de l’entreprise est de trouver des mécaniciens spécialisés en soudure, et main d’œuvre spécialisée. Les modèles sont dessinés à la demande pour le client.
Le recrutement s’effectue par la directrice des ressources humaines. Elle se met en réseau avec des institutions et aussi avec les entreprises concurrentes pour rechercher les postes. L’essentiel des salariés réside dans le Témiscamingue.
L’entreprise est en train de travailler avec les agents de la planification stratégique pour construire un partenariat sur l’image de l’entreprise et du territoire. L’attachement au territoire est un élément important de l’ancrage des entreprises locales comme Temisko.
Visite de la Coopérative-dépanneur de Rémigny et Rencontre de la mairesse de Rémigny, Isabelle Coderre et du président de la Coop.
Rémigny est une municipalité qui se situe au nord-est du Témiscamingue sur la route menant à Rouyn-Noranda. La municipalité a été constituée en 1978 et abrite 269 habitants. Sa situation éloignée des villes est considérée comme une « chance » par le président de la coopérative pour vendre des produits. Le commerce-multiservices de Rémigny est loin des zones de chalandises des grandes villes ce qui constitue pour ses habitants la seule alternative à des dizaines de km autour.
La coopérative a été créé en 1950 sur des terres publiques. Il s’agissait au départ de porter l’activité d’exploitation forestière. Cependant, très rapidement, la robotisation permet à quelques personnes seulement de continuer à produire du bois et de vivre de l’exploitation forestière. Les autres salariés ont dû quitter ce domaine d’activités pour se tourner vers d’autres activités et souvent en s’éloignant de Rémigny. Les déménagements se sont accélérés au fil des années et Rémigny vit désormais de graves difficultés démographiques. L’âge moyen des habitants est de 66 ans et le nombre d’habitants continue à décroitre pour atteindre un seuil critique pour le maintien des services.
Alors que les installations de nouvelles personnes diminuent, la municipalité continue à attirer des touristes et ce, grâce aux activités proposées autour du lac. L’été il y a autant de monde dans le terrain de camping que dans tout le village. En tout, ce sont 1000 personnes qui passent l’été sur le territoire contre 250 personnes l’hiver.
De fin octobre à début avril, le village rentre dans une période de très forte baisse d’activités. Le magasin existe depuis 1945. Le créateur est parti et le fils n’a pas voulu reprendre et ce sont les habitants qui se relaient afin de maintenir le commerce ouvert. Cependant, le manque de personnel oblige le gérant à réduire les horaires au fur et à mesure car il n’y a personne à recruter.
Ce modèle économique participatif public/privé a été ressenti comme une solution possible de maintien des services dans les villages ruraux éloignés. Depuis, trois villages autour se sont mis à repenser leurs activités commerciales sur le même modèle que cette coopérative ! La coopérative devient aussi un lieu de rencontre sociale nommée « place à Poutine »
Rencontre avec Pascal, « L’gros trappeur », artisan de la fourrure et taxidermiste et sa compagne Claude, gérante et couturière à Nédélec
« Du brut au Luxe »
Pascal se présente comme un « gars des bois », il est trappeur de 3ème génération. Pascal a été élevé en forêt par son grand-père et dans les années 70’-80’ sa famille a connu un Age d’or de la fourrure. Cela a eu un effet très incitatif vers cette activité. En effet, 1 peau de castor valait 100$ dans les années 80. Depuis, les cours se sont effondrés et aujourd’hui, une peau de castor n’en vaut plus que 15$. Il y a eu un « trou noir » dans les années 70 mais depuis certains jeunes reviennent aux techniques de trappe.
Cette baisse a entrainé le passage de Pascal en usine car il ne pouvait plus vivre de l’activité de trappe. Malheureux en usine, il a cherché à revenir à l’activité de trappe le plus possible. Le retour de Pascal à la trappe professionnelle a été permis par l’association avec Claude pour améliorer la démarche commerciale et markéting. Ils ont recherché la complémentarité entre la trappe, le design et la taxidermie. La répartition des tâches de la manière suivante : Claude gère l’ensemble du magasin, les stratégies commerciales et marketing. Elle coud et propose des nouveaux produits. Pascal réalise la trappe, le tannage, il s’est spécialisé dans la taxidermie, le guide de chasse, la chasse de prédation. Il a le projet d’élaborer des week-ends en pleine nature pour relever les pièges et partager sa passion.
Au Québec, les loups, l’ours, le raton laveur, la belette sont parfois considérés comme des nuisibles. Ils sont donc chassés par les trappeurs pour réguler les espèces. La chasse au loup est importante car les loups s’attaquent aux orignaux.
Pascal pratique une trappe particulière dite « humanitaire » dans la mesure où chaque capture est utilisée au maximum, tout est utilisée la langue pour les médicaments, les os, la viande... De plus, l’animal doit mourir en moins de 45 secondes.
L’orignal est aussi chassé pour sa fourrure, sa viande et pour la taxidermie. Une fourrure travaillée tient plus de 100 ans mais dans la nature, elle se décompose en moins de 6 mois.
Dans le processus de taxidermie, on pose sur un faux buste puis on pose la peau de l’animal. Il n’y a pas d’école de la taxidermie mais un compagnonnage pour apprendre les techniques. Chaque forme est unique qu’il faut commander séparément.
Pascal et Claude travaillent avec une trentaine de trappeurs locaux (Abitibi-Témiscamingue) afin de bénéficier de leurs trappes. Les autorisations de prélèvement ne sont pas assez importantes pour pouvoir espérer confectionner des produits pour la vente. Il est nécessaire de s’associer avec d’autres pour avoir les quotas. Toutefois, Pascal et Claude s’assurent que tous pratiquent la trappe avec le même « esprit » et en s’appuyant sur les pièges « humanitaires ». L’association canadienne de la fourrure valide les pièges et elle les améliore très nettement. Parallèlement, depuis ses dernières années un réseau se créer pour améliorer les techniques.
Le tannage est une pratique qui était courante sur le territoire. Toutefois, de nombreuses techniques existent. Pascal et Claude s’inspirent beaucoup des techniques amérindiennes avec moins de produits chimiques. Ils utilisent par exemple l’acide citrique qu’on retrouve naturellement, l’acide citrique (citron) va tuer les bactéries, faire relâcher les fibres qui ensuite gonflent. Pascal va enlever une partie de ces fibres qui seront en excès car ils auront trop gonflé. Ensuite il faut stabiliser la fourrure en la lavant avec différents produits.
Toutes ces étapes sont internalisées dans l’atelier de Pascal et de Claude, car cela permet d’avoir la maîtrise totale de la qualité et des produits utilisés.
La relation avec les peuples autochtones est relativement paisible avec toutefois quelques frictions ponctuelles mais la cohabitation se passe globalement très bien.
Ressources naturelles et ressources territoriales
Visite du Parc Opémican et présentation du site par le directeur Dany Gareau et la directrice adjointe Carine Bergeron.
Présentation du Parc
Couvrant une superficie de 252,5 km2, le parc est divisé en trois secteurs distincts : le secteur de la Rivière-Kipawa, le secteur de la Pointe-Opémican et le secteur du Lac-Marsac.
En 2019, c’est la grande ouverture du parc national d’Opémican ! En plus du secteur de la Rivière-Kipawa, inauguré en 2018, le secteur de la Pointe-Opémican se dévoile. Un terrain de camping d’une soixantaine d’emplacements sous les grands pins, un petit village de 11 prêt-à-camper Étoile à proximité du lac Témiscamingue et de ses berges sablonneuses, un paradis pour les activités nautiques, une destination famille idéale, une promenade au cœur de l’histoire du flottage du bois, le secteur de la Pointe-Opémican est un condensé de plaisirs pour tous dans un décor enchanteur.
Selon les responsables du Parc, celui-ci est classé sur différents sites internet comme 1 des 11 destinations les « plus cool dans le monde ». Le parc a été inauguré en juin 2019. L’administration, le gardiennage et les visites nécessitent 22 personnes au total. Le Parc fait partie du réseau des Parcs Nationaux Fédéraux. Il est l’un des rares à autoriser l’accès aux chiens.
Dans le périmètre du Parc, il n’y a pas d’industrie lourde. Il s’agit d’une réserve faunique semie protégée avec seulement quelques autorisations de chasse. Il existe au Canada 40 réserves fauniques.
Lors de l’ouverture, le Parc a décidé d’offrir un ticket d’entrée à chaque habitant du Témiscamingue afin que celui-ci prenne conscience du « diamant brut » qu’est ce territoire. Durant l’été 2019, il a été attendu 7000 visiteurs, et au bilan ce sont 12000 visiteurs qui ont été recensés. Le fonctionnement du Parc a pourtant été mis en difficulté avec un préavis de grève ainsi que la fermeture d’une partie de son espace pour cause d’inondation. 40% des visiteurs viennent de l’Ontario.
Le bouche à oreilles a beaucoup fait pour la promotion du Parc. Toutefois, une communication importante a été réalisée par un consortium d’acteurs appuyé par une agence touristique. Celle-ci s’est appuyée sur un réseau de journalistes spécialisés dans le voyage. Il y a eu beaucoup d’articles de produits. Il ne s’agissait pas de promouvoir seulement le parc mais de faire visiter le Témiscamingue, et dans cette stratégie, le Parc Opémican est une des têtes de gondole. La campagne de notoriété est aussi relayée aussi sur internet. Le marketing a été très travaillé et pensé sur les 3 premières années d’exploitation du parc (jusqu’en 2021). La promotion a été faite au Québec mais aussi au Canada, en Europe et en Australie.
Le dépôt Opémican est ancien espace d’exploitation forestière. Au début des années 1800 on venait ici pour chercher du bois : pin rouge, pin blanc. Le pin était l’essence la plus utilisée parmi toutes celles qui étaient exploitées.
Pour acheminer le bois, on réalise d’immenses radeaux de 20 troncs pour les mettre dans la rivière pour les emmener à Montréal suivant le cours de l’eau.
Pendant les périodes d’expansion de l’industrie du papier, les paquets de bois étaient très importants allant jusqu’à 100 000 billots s’étirant sur 2km de convoi.
La forge fabriquait ici l’ensemble des pièces nécessaires pour l’industrie du bois.
Les bateaux qui acheminaient les denrées alimentaires et encadraient le convoi arrivaient en utilisant du charbon, bois, huile puis enfin du gazole.
Présentation des projets touristiques et de la coopérative de tourisme aventure-nature avec Julien Van Simaeys (Agent de développement à la MRC) et Dany Laperrière (Conseiller en aventure-Nature à la SDT). Présentation du projet Onimiki.
Pendant cette rencontre, deux initiatives découlant du Plan stratégique du Témiscamingue ont été présentées : le pôle d’excellence Tourisme aventure-nature ainsi que le projet de coopérative plein air.
Dans les deux cas, la stratégie est surtout de pouvoir faire parler de la qualité du territoire et l’accueil qui correspond à ce qu’on a à donner. Le premier impact est de rendre les habitants « fiers de leur territoire ». Il s’agit de développer la fierté d’être du territoire afin que chaque habitant puisse être en mesure d’en parler positivement et ainsi de se faire le relai de la communication et de permettre aux personnes extérieures de mieux connaître le territoire de Témiscamingue.
Les projets touristiques en cours menés par Julien :
- Mise à jour de la carte touristique du Témiscamingue,
- Promotion de la saison estivale 2019,
- Rencontre des acteurs de mémoire des chemins d’eau,
- Participation à la journée d’idéation touriste d’Abitibi-Témiscamingue (brainstorming) dédié à l’accueil touristique),
- Participation au Comité d’Organisation de la fête d’ouverture du Parc National d’Opémican,
- Réflexion sur des outils de promotion pour agro-tourisme,
- Participation au projet : tour du lac
Il existe un observatoire qui va produire un portrait touristique des 5 MRC pour le tourisme en plein air.
De nombreuses personnes viennent au Témiscamingue pour la chasse, il s’agit d’en faire une opportunité pour qu’ils visitent aussi le Témiscamingue. Les messages diffusés se focalisent sur « un territoire gourmand » avec des agro-transformateurs et la Foire-Marie, un « territoire festif » avec des festivals et animations en plein air, et un territoire culturel et patrimonial.
Danny est investi dans sa mission de faire émerger une « coopérative de plein-air ». Il s’agit d’une coopérative de solidarité qui va offrir des services de plein air en mutualisant des offres fragmentées. Le plan d’affaire est en train d’être élaboré. La coopérative accompagne les porteurs de projets sur les activités de plein air.
Questions posées pendant les échanges :
- Pas d’exploitation du tourisme culturel et en particulier en s’appuyant sur les nations premières ?
Présentation de l’usine à carton sur la route de North Bay
L’usine se trouve à proximité de la grande ville de North Bay. Il s’agit d’une usine dont la vocation est de fabriquer du carton. L’usine rencontre de nombreuses difficultés à recruter car la ville de North Bay aspire les gens à vivre en ville. Les compétences manquent donc pour pleinement développer cette activité. De plus, il y a une concurrence entre les usines de North Bay et l’usine à carton du Témiscamingue. Les usines de North Bay proposent des salaires plus élevés mais un coût de la vie estimé à 3x plus élevé.
La stratégie pour attirer les salariés est de tenter de faire passer le message lors de l’entretien d’embauche. De plus, la municipalité de Témiscamingue accompagne l’effort de recrutement des salariés en accordant une subvention sous forme de ticket loisir pour permettre aux jeunes de rester sur le territoire pour faire ses activitées.
Les étudiants de secondaire 1-2-3 (soit de 12 a 15 ans) ont accès à 2 places de spectacles par an mais pour les étudiants de plus de 15 ans, c’est gratuit ! Il s’agit aussi d’offrir aux jeunes une facilité d’accès à la culture et pour les remercier de rester.
Temps d’échanges et de discussions.
Il a été demandé à chacun de prendre quelques minutes à l’issue de ces rencontres afin de proposer des actions pour appuyer le développement du territoire et ce dans la limite de leurs compétences et de leurs fonctions.
Trois règles de travail :
- Bienveillance des propositions
- Transparence du raisonnement, il s’agit de dire aussi les raisons qui conduisent à cette analyse et à ces propositions
- Faisabilité des actions à mener