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3 thématiques pour découvrir le territoire :

Des ressources locales au développement d’une filière : l’Ecoconstruction

C’est parti pour les transitions ! Comment faire autrement sur le territoire ?

Des adaptations et des innovations pour bien vivre et se développer dans le territoire

C’est quoi l’écoconstruction, Les ressources agricoles pour l’alimentation et la construction, La commande publique mobilisée dans le développement de la filière, Des partenariats permettant une approche systémique.

Réduction des déchets et approche de l’économie circulaire, Les circuits courts, L’agriculture alternative, La mobilisation partenariale au service d’une filière, Une entreprise innovante et inclusive, L’implication de la société civile dans le développement territorial.

Le développement touristique : une action cohérente entre les EPCI ; Un exemple d’une ressource locale qui se renouvelle et innove : la Tourbe ; Apprendre à mieux répondre aux difficultés de recrutement : les services aux personnes, les conducteurs de car scolaire et la plateforme RH ; Le vélo : d’une solution de transport pour les loisirs aux prémices d’une filière économique sur le territoire ; Le club d’entreprises : un acteur du développement local

Les stratégies en Erdre Gesvres : Comment vit ce territoire aux portes de la métropole Nantaise.

La Communauté de Communes Erdre et Gesvres est le regroupement des Communautés de Communes Erdre et Gesvres historique, Erdre et Isac ainsi que 3 communes dissidentes de ce qui était appelé le district de Blain. C’est en 2002 que cette nouvelle configuration a été créée, à l’issue des élections municipales du printemps précédent et en seulement quelques mois. Ce regroupement a été fait grâce à des hommes et des femmes ayant une vision commune et surtout une volonté de changement :

 

  • Les élections municipales de 2001 qui ont amené un vent de changement important au niveau des élus avec une vision différente de celle de leurs prédécesseurs;

  • Une incitation préfectorale au regroupement pour accéder à certaines ressources, tenant compte d’une population plus importante ;

  • La Loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) et la nécessité de mettre en place un SCOT (Schéma de COhérence Territoriale) afin de raisonner différemment les schémas d’aménagement dans un espace plus conséquent ;

  • Le projet d’aéroport international de Notre dame de Landes qui a suscité l’intérêt des de cet ensemble de communes à se regrouper dans la perspective de mieux défendre les intérêts de la population;

  • La volonté politique des élus (es) qui ne se connaissaient pas et qui sont parvenus en moins de trois mois de travail à mettre en place la nouvelle Communauté de Communes Erdre et Gesvres.

  • Une campagne d’attractivité à l’échelle régionale ou ciblée, couplée avec des mesures incitatives notamment celles visant à l’insertion professionnelle, démarrage d’entreprise des jeunes doivent être pensées par le milieu.    

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Une fois la communauté de communes créée, elle a commandité un diagnostic qui a été réalisé par une équipe multidisciplinaire composée des techniciens, des élus, des associations et des acteurs économiques, ce qui a conduit à la mise en place d’une stratégie et un plan d’action pour la Communauté de Communes.

Les principaux objectifs s’articulaient autour :

 

  • Du regroupement de la fiscalité;

  • Du développement économique;

  • Du développement stratégique;

  • D’un travail sur le pacte financier et fiscal et la répartition des richesses entre les différentes communes regroupées;

 

Les grandes étapes du développement de la Communauté de Communes

En d’autres termes, la Communauté de Communes a travaillé à faire le lien entre la stratégie définie, la politique fiscale et la politique financière.

 

Depuis les dernières élections municipales, une nouvelle stratégie prenant appui sur l’agenda 21 et plus précisément le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) a été définie, conduisant vers de nouvelles politiques autour : des déchets; de l’environnement, les problématiques de l’eau, celles des personnes âgées, la mobilité etc.

Pour y arriver la Communauté de Communes a organisé des ateliers afin de recueillir des idées innovantes. Ces derniers ont permis de dégager les réflexions sur:

  • La mutualisation des services à travers une stratégie;

  • Une réflexion en continue sur l’attractivité territoriale, ce qui oriente le type d’emplois et les perspectives pour les années à venir.

Tourisme : L’office de tourisme Erdre Canal Forêt

L’office de tourisme a été créé en 2017 entre 3 Communautés de Communes (Nozay, Blain et Erdre et Gesvres). La structure juridique est un EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) à vocation touristique. La gestion est assurée par des élus représentants de 3 EPCI, des professionnels du tourisme et des personnes qualifiées représentant les structures touristiques. L’équipe administrative est composée de 7 personnes auxquelles viennent s’ajouter des personnes pour la saison d’été.

L’office de tourisme contribue au développement économique et à l’attractivité du territoire. Ses missions sont l’accueil et l’information, la promotion, la coordination des acteurs et le développement.

Un travail sur la stratégie touristique a conduit l’office vers un plan d’action faisant de la destination une marque prenant appui sur un accueil de qualité, une certaine notoriété et la commercialisation d’activités et de produits touristiques.

Le territoire se dote au fur et à mesure de solutions qui prennent appui sur l’eau et le canal, la forêt, la campagne pour développer l’itinérance douce, le nautisme ainsi que le tourisme durable et une offre d’affaire développant ainsi les dynamiques publiques et privées, tout en favorisant le patrimoine naturel pour les touristes et les habitants.

Le financement de l’office de tourisme est basé sur deux sources :

  • La participation publique

  • La taxe de séjour (taxe imposée à chaque client qui séjourne dans un hôtel, prélèvement d’1 euro par exemple).

La taxe prélevée est versée à l’office qui non seulement diversifie ses sources de financement, mais aussi lui permet d’avoir des moyens financiers pour mettre en place des projets ou faire des actions à finalités collectives notamment. Pour mémoire, sur les trois dernières années, l’office a récolté plus de 400 000 euros de taxes de séjour.

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VM Erdre et Gesvres

3 thématiques pour découvrir le territoire :

Des ressources locales au développement d’une filière : l’Ecoconstruction

C’est parti pour les transitions ! Comment faire autrement sur le territoire ?

Des adaptations et des innovations pour bien vivre et se développer dans le territoire

C’est quoi l’écoconstruction, Les ressources agricoles pour l’alimentation et la construction, La commande publique mobilisée dans le développement de la filière, Des partenariats permettant une approche systémique.

Réduction des déchets et approche de l’économie circulaire, Les circuits courts, L’agriculture alternative, La mobilisation partenariale au service d’une filière, Une entreprise innovante et inclusive, L’implication de la société civile dans le développement territorial.

Le développement touristique : une action cohérente entre les EPCI ; Un exemple d’une ressource locale qui se renouvelle et innove : la Tourbe ; Apprendre à mieux répondre aux difficultés de recrutement : les services aux personnes, les conducteurs de car scolaire et la plateforme RH ; Le vélo : d’une solution de transport pour les loisirs aux prémices d’une filière économique sur le territoire ; Le club d’entreprises : un acteur du développement local

Initiative d’habitants :

                                                           Maison éco construite, témoignages

Visite d’une maison éco construite : le propriétaire est formateur en écoconstruction et militant, il part du principe que la règlementation (dans le domaine du bâtiment, mais la réflexion peut s’élargir à tous les champs) est le pire de ce que l’on puisse faire. D’où la nécessité de penser au-delà de la règlementation et donc d’avoir des exigences et des manières de faire différentes de l’habituel.

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Au départ, son idée était de faire une maison en écoconstruction dont le coût sera accessible pour une personne rémunérée au SMIC. D’un point de vue conceptuel, il s’agit d’une pensée globale considérant les usages actuels et futurs, ainsi que l’adaptabilité des pièces (on ne vit pas pareil avec des enfants et à la retraite), d’avoir une réflexion sur les aspects thermiques, énergétiques, de consommation d’eau, tout en mobilisant des matériaux biosourcés. 

Le conseil de développement a eu un rôle important dans l’approche et le portage du développement de l’écoconstruction sur le territoire, en faisant de ce sujet une politique aujourd’hui portée par la communauté de communes et le Région des Pays de la Loire.

Aujourd’hui, sur le territoire, un réseau d’artisans qui ont le savoir-faire au regard des principes de l’écoconstruction s’est constitué. Les maitres d’ouvrage peuvent avoir le choix sur le type de matériaux mis en œuvre ainsi que les professionnels et artisans avec qui ils pourront travailler.

Constats :

Quelques difficultés particulières ont été rencontrées :

  • La méconnaissance spécifique de l’écoconstruction et des différents corps de métiers, nécessitant un lien particulier avec des conducteurs de travaux pour expliquer la demande et les finalités de ce type de projet

  • La nécessité pédagogique impulsant des techniques et des manières de faire différentes (notamment ordre des travaux, respect des commandes)

  • La nécessité de prévoir des réservations techniques servant de cas d’école pour des futurs projets.

Le conseil de développement a eu un rôle important dans l’approche et le portage du développement de l’écoconstruction sur le territoire, en faisant de ce sujet une politique aujourd’hui portée par la communauté de communes et le Région des Pays de la Loire. La CCEG a fait un travail de repérage des différentes initiatives et acteurs de l’écoconstruction (architectes, artisans, bureaux d’études, habitants, collectivités) et a généré des liens entre ces différents acteurs, avec le soutien du conseil de développement, en s’appuyant sur deux axes, celui du développement durable et celui de la Gestion Territoriale des Emplois et des Compétences.  L’intérêt des rencontres entre les professionnels et les porteurs de projets a permis de démontrer qu’il est possible de raisonner autrement sur le territoire les projets de construction, d’extension et d’amélioration du patrimoine bâti privé et public.

Le temps pour arriver à tel fonctionnement a été long. La démarche d’animation, initiée par le Conseil de Développement, (à la demande d’habitants au départ), a été reprise et financée par la Communauté de Communes dans la perspective de développer la filière écoconstruction créatrice d’emploi et de compétences nouvelles.

Il a fallu également intégrer les recommandations techniques selon un processus raisonné en différentes étapes :

-       Agir sur le cahier des charges

-       Proposer des modifications à la règlementation

-       Acculturer les différentes parties prenantes

-       Expérimenter des techniques, des matériaux, des édifices complets

Aujourd’hui, à l’échelle de la Communauté de Communes s’est doté d’un cahier de prescriptions pour la construction dans les futurs parcs d’activités. Les entreprises qui s’installent ont des obligations de construction de performance et d’utilisation de matériaux biosourcés, le tout dans une logique de densification des parcs d’activités nécessitant des échanges en amont avec la collectivité concernant les permis de construire.

Pour l’aspect financier sur cette initiative, le Fonds Leader finance les coûts liés au cahier des charges, les études relatives aux bénéfices acquis et les problématiques de nuisances.

La Communauté de Communes est proactive sur le sujet en mobilisant des outils financiers et un accompagnement technique (conseils, mise en lien).

Perspectives / questionnements :

Le sujet peut se travailler par étapes, afin de considérer l’ensemble des éléments incontournables et en mobilisant l’ensemble des acteurs partageant les valeurs de l’écoconstruction. Pour cela, il est important de s’appuyer sur les acteurs privés précurseurs sur certains aspects, avec notamment des visites de maisons témoins. La plus-value ici réside dans l’initiative venant de la sphère privée, reprise par des structures de la société civile puis amplifiée par la collectivité pour en faire un outil de développement (habiter, planification) et un outil créateur de richesses (filière écoconstruction, formations etc.).

Filière Eco construction

                                               Visite de l’atelier ISAC

Visite de l’atelier ISAC https://www.atelier-isac.fr/ construction de panneaux bois et biosourcés assemblés en atelier, puis livrés par murs sur le chantier de la maison. Montage en une journée. Ensuite « habillage » classique avec les autres artisans, en faisant attention de bien respecter l’étanchéité de la maison. Remarquable aussi par la gestion du gérant : bien être des salariés (bruit, propreté), convivialité, formation, adaptabilité des horaires etc…

 

 

 

 

Puis discussion autour de la filière écoconstruction avec EchoBat https://www.echobat.fr/

Le réseau ÉCHOBAT structure et anime des groupes de professionnels du bâtiment afin qu’ils puissent proposer une offre d’écoconstruction solidaire locale de qualité, partagée sur les territoires. Ils accompagnent par la formation et la Recherche & Développement ses adhérents pour leur permettre de renforcer progressivement leur savoir-faire, et promeut l’écoconstruction solidaire par des actions d’études et de conseils auprès des collectivités locales. Echobat souhaite construire la filière de l’écoconstruction solidaire (une approche écologique et inclusive du bâtiment) pour répondre aux attentes des particuliers, des acteurs publics et privés, porteurs de projets de construction - réhabilitation, et ainsi être un levier de développement durable de nos territoires conciliant économie

 

 

 

 

C’est un réseau de professionnels œuvrant en faveur de l’écoconstruction. Ils ont commencé doucement, en repérant puis mettant en lien les professionnels qui avaient la même façon de construire (et donc de faire différemment des constructeurs conventionnels). Actions de formations, de sensibilisation etc… et aussi actions remarquables en direction de collectivités (avec l’aide de la CCEG) pour apprendre aux maitres d’ouvrages publics à écrire les bons cahiers des charges. Si on ne sait pas ce qu’on veut exactement, on l’écrit mal et on se retrouve avec des réalisations de type conventionnel, voire de mauvaise qualité.

 

Constats :

Filière qui semble très bien organisée, très bien structurée. Le rôle de la CCEG et du conseil de développement a été majeur : au début repérage des « pépites », mise en lien, mise en lumière ; puis accompagnement des entreprises, structuration, aide pour répondre aux appels d’offres, rédaction de cahiers de charges etc. Et également le lien avec la formation, l’insertion etc.

 

Perspectives / Questionnements :

- Comment faire de l’écoconstruction une « normalité » ? Et donc comment faire pour englober le coût global d’un chantier. L’écoconstruction est encore trop souvent vécue comme un luxe réservé à certaines élites ou, dans le cas de collectivités, comme une contrainte. L’exemple de la médiathèque à Nort sur Erdre montre que des bâtiments publics d’envergure peuvent être conçus dans cette optique.

- Echobat est un réseau à vocation national, peu encore développé en Occitanie. Mais d’après le chargé de mission rencontré (Maxime DANIAU) on peut tout à fait envisager des pré-rencontres pour qu’ils viennent expliquer le concept et la démarche

- Etant donné notre état d’avancement sur le sujet (projet de zéro), la CC EG nous conseille de démarrer par le recensement des « pépites » c’est-à-dire des différentes initiatives existantes sur le territoire (essentiellement privées). On pourrait se servir, entre autres, du projet d’écohameau sur La Parade.

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Gestion Territoriale des Emplois et des Compétences :

                                                      L’emploi territorial non délocalisable, compétences et GRH

La GPECT, une première marche

Approchée dans plusieurs documents de planification, le premier projet de territoire et l’agenda 21 notamment, la question emplois et compétences a fait l’objet de plusieurs tentatives sans pour autant trouver une issue qui aurait permis la dynamique de projet attendue. C’est en associant à la dynamique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences la dimension de territoire que l’intérêt pour Erdre et Gesvres est apparu plus clairement. Ainsi, une première phase de prospective a été conduite à partir de la question :

 

Quelles compétences et quelle attractivité pour vivre et entreprendre en Erdre en Gesvres en 2030 ?

Bien que complexe, cette question qui recouvre 4 notions que l’on lie (compétences et attractivité – vivre et entreprendre) a permis de fédérer les acteurs du territoire dans une démarche collective et collaborative de diagnostic, dans un premier temps, puis de prospective conduisant à trois scénarios u territoire à l’horizon 2030 :

 

- Erdre et Gesvres à la dérive, un territoire fragilisé et à repenser

- Erdre et Gesvres « surfe » et « s’appuie » sur le développement de la métropole Nantaise

- Erdre & Gesvres Valley : nouvelle gouvernance territoriale au service des acteurs.

A ce stade, les acteurs du territoire au regard du dernier scénario, se sont décidés à travailler sur l’élaboration d’un plan d’action autour des axes majeurs du développement des filières. Il s’agit plus particulièrement :

  • De l’agriculture alimentation

  • De l’écoconstruction

  • Des services aux personnes

  • De l’industrie qui à terme, deviendra un axe transversal à l’ensemble des filières du territoire, au regard des besoins évoqués.

 

Aujourd’hui, le territoire déploie son plan d’action en direction de ces 4 axes et ce que l’on peut constater, c’est d’une part la mobilisation des acteurs à agir en collaboration et la plus-value du dispositif en direction des institutionnels et financeurs.

 

Les services aux personnes comme axe prioritaire pour le territoire :

 

Témoignage des structures de maintien à domicile ADMR et ADT :

Ces structures se sont inscrites dans la démarche par volonté et nécessité de faire bouger les lignes de façon collective. Chaque institution a déjà expérimenté des solutions pour attirer les candidats au regard des besoins en personnel et chaque structure constate également les effets limités de chacune d’entre elle agissant seule. Compte tenu de l’enjeu face aux besoins des personnes âgées, la collaboration n’est plus une question mais un atout pour la filière, ce qui a pour effet de ne pas être en concurrence mais en complémentarité.

 

La dimension plus large que celle d’un EPCI a été une force. Les échanges ont été plus riches car ils ont intégré davantage de structures et un raisonnement très ancré à chacun des territoires mais vers des finalités communes. Ainsi, la problématique de recrutement qui est centrale pour les structures a pu être approchée de façon plus collégiale visant à déployer des actions collectives telles que le rallye services aux personnes.

 

Des opportunités sont aussi à saisir, pour l’ADMR et l’ADT les collaborations avec la communauté de communes ont permis d’investir un autre champ, celui de la double activité. En effet, la Fédération des transports de voyageurs (FNTV) a sollicité la Communauté de communes sur les difficultés de plus en plus importantes de recrutement. Comme la majeure partie des poste des services aux personnes, la fonction de conducteur de car scolaire est à temps partiel et c’est à partir de ce constat particulier que des rencontres entre la FNTV, l’ADT, l’ADMR et la CCEG ont permis de poser certaines bases et angles d’actions à conduire collectivement. C’est ainsi que des actions sont conduites vers les Mairies du territoire et en particulier les agents à temps non complet qui souhaitent travailler davantage. Il s’agit donc de raisonner des solutions de complément entre des conducteurs de car scolaire vers les services aux personnes ou les services d’une Mairie, des agents des Mairies vers les services aux personnes ou la conduite de car scolaire et enfin, des cars scolaires vers les deux autres secteurs déjà cités.

 

Ce qui est à noter, c’est l’entrée territoriale de l’emploi non délocalisable. Il y a des intérêts personnels relatifs à des choix des salariés auxquels il devient possible de répondre, c’est aussi un moyen de limiter et de lutter contre les troubles musculosquelettiques notamment. C’est aussi d’un point de vue partenarial et organisationnel, une proposition de réponses multiples où les salariés peuvent faire un choix, les employeurs mieux répondre aux besoins et le territoire maintenir des services à la population de qualité.

 

Constats :

  • Une démarche riche, pas de concurrence entre les associations de service à la personne mais complémentarité face aux problèmes depuis COVID

  • Des actions conduites en commun entre les structures de maintien à domicile ADT ADMR ADAR (campagnes de communication, un travail sur l’écriture des offres d'emplois en commun…)

  • Des questions de formation, de mobilité, de contrats précaires, de temps de travail non complet, de conditions difficiles psychologiquement & physiquement

 

Questionnements et perspectives :

  • Les services à domicile au cœur de l'animation et une démonstration de l'intérêt à entendre les partenaires se poser des questions, à mettre en lumière le travail des professionnels des services à la personne

  • Comment déterminer l’intérêt commun à agir d’un groupe d’acteurs de filières différentes ? Sur quelles bases les réunir ?

Agriculture, Transmission et diversification

Du lait à la crème glacée

Visite d’une exploitation bovin lait qui fait de la transformation en glaces artisanales pour environ 10% du volume de la production de lait, mais représente 50% du chiffre d’affaires. Ils ont contractualisé avec une marque hollandaise qui fournit le matériel et les recettes. Cette solution représente l’Intérêt de commencer à produire immédiatement, sans passer par des tests sur les recettes. Le risque pourrait être que de nombreux producteurs dans un même territoire transforment selon les mêmes principes, ce qui génèrerait beaucoup de concurrence. Pour l’instant, il n’y a pas d’autre unité de production sur le territoire.

La société hollandaise propose un concept clé en main avec un suivi du projet puis de l’activité de la glace sur les aspects techniques, sanitaires et la commercialisation https://glacedelaferme.com/.

Les exploitants ont investi dans un atelier de transformation qu’ils ont autofinancé pour partie, ont eu recours à un prêt bancaire et sans aucune autre aide.

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Le magasin de producteurs : les Cultiv’acteurs à Héric.

Une rencontre entre les délégations, le président de l’association et la salariée du magasin a été organisée. La structure regroupe 11 adhérents et commercialise les produits de davantage de producteurs. Le local remis à neuf par la Mairie dans une ancienne cantine est loué par l’association moyennant un loyer considéré comme raisonnable.

Le magasin est seulement ouvert depuis avril 2022 et les premiers mois sont plutôt encourageants, mais il n’y a pas encore assez de recul pour savoir si le concept répondra aux besoins de la population dans le temps. La structure est implantée dans une commune de 6 300 habitants, à 10 minutes de la Métropole Nantaise. Cette situation de proximité avec Nantes permet d’accéder facilement aux grandes surfaces et implique un choix raisonné de la part des clients vers les solutions de proximité.

Table ronde sur l’enjeu de la transmission agricole.

La question de la relève agricole se pose pour les trois territoires de la coopération. Selon le pays, la règlementation diffère, mais pour autant, la tendance reste la même et profite plutôt au grossissement des exploitations.

En Erdre et Gesvres, l’agriculture comptait 357 exploitations en 2020 et a généré un chiffre d’affaires d’environ 80 millions d’euros. L’agriculture, c’est aussi 1 156 actifs représentant 720 ETP, sachant qu’une exploitation sur 5 a recours à des salariés. Le territoire est à dominante élevage et la production laitière est majoritaire. L’agriculture biologique représente 25% des exploitations et 11% des exploitations sont en diversification. Le recours aux circuits courts se développe et est maintenant un moyen de commercialisation des produits dans 28% des exploitations.

Erdre et Gesvres représente près de 60 000 hectares dont près de 90% sont des espaces naturels et 60% en surface agricole utile. Ce sont également des espaces protégés dans le cadre du périmètre de protection des espaces naturels ainsi que du site Natura 2000 concernant les marais du territoire.

Les agriculteurs du territoire ont en moyenne plus de 50 ans pour 45% d’entre eux et un exploitant sur six a plus de 60 ans. Si pour 35% de la population des agriculteurs concernés, le départ n’est pas immédiat, 41% des chefs d’exploitation déclarent ne pas savoir quand ils prendront leur retraite.

Au Québec, la réglementation impose de ne pas diviser les exploitations. Elles ont donc tendance à s’agrandir générant ainsi des structures d’exploitation qui deviennent difficiles voire impossibles à transmettre.

 

Principaux éléments d’échange :

  • Il y a des candidats à la reprise, se pose toutefois la question de la mise en relation car les projets des candidats ne sont pas toujours en concordance avec les besoins et que le montant de la reprise peu devenir un frein.

  • Les postulants à la reprise ont des projets qui impliquent le changement de production ce qui complique la relève et notamment lorsqu’il y a une production animale qui ne va pas entrer dans le projet de reprise.

  • Pour les exploitations laitières, la recherche d’un associé est souvent difficile et se pose la question de l’orientation des projets et de l’attractivité de la production au regard notamment des contraintes.

  • La temporalité est au centre de la relève agricole puisqu’il s’agit d’être prêt, de part et d’autre, pour que la transmission puisse se faire.

  • Des questions périphériques se posent également et notamment en termes d’hébergement lorsque la structure à reprendre peut installer plusieurs associés mais qu’il n’y a qu’une seule solution pour habiter sur place.

  • Ce sont aussi des questions d’ordre psychologiques et humaines, le cédant est très souvent attaché à ce qu’il a construit et attend que l’exploitation soit reprise dans une perspective de continuité.

  • Le système Français incite à produire davantage et encourage plutôt les agrandissements d’exploitation.

 

En Lozère, les exploitations sont de 10 à 15 hectares et les productions sont très diversifiées. Lorsque l’exploitation n’a pas de repreneur, des associations sont créées afin que les exploitants et ou propriétaires, puissent confier leurs terrains à l’association dans la perspective de mettre en place une activité économique qui aura aussi pour effet d’entretenir la montagne, notamment au regard de l’embroussaillement et des questions de sécurité que cela pose. Aujourd’hui, ce sont 23 propriétaires qui ont accepté ce fonctionnement et cela représente 70 hectares. Il va s’agir maintenant de trouver les solutions d’installation, sachant que l’activité doit être bien évidemment rentable.

Une autre problématique en Lozère est celle des bâtiments patrimoniaux. Ils suscitent l’intérêt au regard du tourisme ou des maisons secondaires et ce sont donc des sièges d’exploitation qui disparaissent ainsi. Il y aurait un besoin de régulation, la question est gérée par la SAFER.

 

Quelques freins et problématiques à l’installation et la transmission 

 

  • Du côté des cédants :

    • Des cédants parfois trop attachés à leur activité, freins psychologiques

    • Des propriétaires ne veulent pas faire de bail mais plutôt vendre

    • Des terres non exploitées

  • Du côté des repreneurs :

    • Des projets de reprise parfois mal définis techniquement et financièrement

    • Des rêves de ferme très idéalisée

  • D’un point de vue financier :

    • Le montant parfois excessif des reprises lié notamment à l’immobilier

    • Le système d’aide en France accroit la tentation à l’agrandissement et à produire plus

  • D’un point de vue de l’accompagnement à la reprise :

    • Les projets de changement de production et les questions sur le montant de reprise (la valeur patrimoniale, comptable et économique) 

    • La recherche d’associés notamment en production laitière

    • La temporalité de la reprise entre le cédant et le repreneur

    • Des temps trop courts pour finaliser une reprise

Témoignage d’une transmission en 2019 : 

  • En janvier 2018 visite de la ferme en agriculture biologique à céder sur la commune et contact avec la CIAP pour la mise en relation avec un potentiel associé. Le cédant avait suivi le stage paysan créatif.

  • Installation à 4 associés sur le lieu et création de deux fermes à partir d’une seule exploitation

  • Les sujets abordés au regard du récit : les relations avec les exploitants à proximité parfois difficiles, l’état d’esprit voire l’état de santé (burn out), le soutien et l’importance du collectif…

 

Constats :

L’agriculture pratiquée semble être très conventionnelle avec une prédominance des exploitations bovin lait. Il est intéressant de noter qu’il y a moins d’exploitations sur la CCEG que sur le territoire Sud Lozère (344 contre 520). Sur les 140 exploitations laitières, seules 5 figurent dans le livret « Mangeons local en Erdre et Gesvres » édité par la CCEG.

Quelques-uns essaient de changer le modèle et se lancer dans le maraichage et/ou la transformation pour répondre notamment à une demande locale et certainement à la clientèle urbaine de Nantes.

Il y a une chargée de mission à la CCEG qui essaie de coordonner et animer ces dynamiques, en créant par exemple un guide des producteurs locaux.

Concernant les problématiques de transmission/reprises, elles sont les mêmes qu’en Sud Lozère, à savoir comment favoriser l’installation et non pas l’agrandissement ; mais aussi comment lors d’une transformation changer de modèle agricole et privilégier les modèles vertueux d’un point de vue environnemental.

Perspectives / questionnements :

Il semble y avoir un décalage entre les ambitions affichées par la CCEG de transition écologique et énergétique et le modèle dominant agricole. On n’a pas ou peu entendu parler de circuits courts et de produits locaux dans la restauration collective.

Les questions de transport et de logistique des produits vers les points de vente ne sont pas apparus comme des problématiques.

Les structures d’accompagnement comme la SCIC Nord Nantes ou la CIAP (coopérative d’installation en agriculture paysanne) sont très intéressantes, notamment les espaces tests et le portage d’activité.

http://ciap-pdl.fr/

Conseil de Développement d’Erdre et Gesvres

Le Conseil de Développement d’Erdre et Gesvres est une instance de démocratie participative qui œuvre depuis 2006. Composé de membres volontaires et bénévoles, il est une émanation de la société civile dans sa diversité : citoyens, associations et entreprises du territoire.

 

En réunissant des habitants, associations et entreprises du territoire d'Erdre & Gesvres, le Conseil de développement offre un espace libre de discussion et d'échanges.

Ses travaux collectifs ont pour vocation de faire des propositions et d'alimenter la réflexion des élus. Ils permettent d'apporter un autre regard parfois décalé, innovant et d'enrichir les projets. Il va chercher la parole de ceux qu’on entend le moins et cherche à révéler les tendances émergentes et les attentes sociétales.

Il repère, valorise et met en lien les initiatives en faveur des transitions sociétales, économiques, écologiques et énergétiques et constitue une sorte de laboratoire de la coopération entre les habitants les acteurs et les élus du territoire d’Erdre et Gesvres.

Exemples de travaux collectifs :

  • Atelier d’échange des transitions solidaires : du petit geste au destin commun

  • Transition alimentaire et agricole

  • Boosteur d’initiatives en Erdre et Gesvres

  • Restauration scolaire : et si on mettait les petits plats dans les grands ?

 

Moyens mis à disposition :

  • Un service de Coopération Citoyenne au sein de la CCEG accompagne le Conseil de développement

  • Une mise à disposition des salles et des moyens informatiques de la CCEG vers l’association et d’une Subvention de fonctionnement

  • Un animateur autonome au sein de la CCEG qui a connaissance des services de la CCEG, des politiques publiques du territoire et assure les liens

  • Un financement du Département sur le poste d’animateur

 

Fonctionnement :

  • L’association porte un projet associatif en lien avec les élus du territoire

  • Une mobilisation de la population sur des thèmes clefs et une participation entre 60 et 80 personnes en fonction des sujets

  • Du bénévolat (moyenne d’âge 45 ans, 50/50 hommes/femmes) et noyau dur d’une vingtaine de personnes, actifs et retraités, impliqués sur le territoire. L’accès au Conseil de développement est gratuit et les adhérents d’engagent à respecter une charte d’adhésion basée sur des valeurs.

  • Le Conseil de Développement apporte un regard spécifique –citoyen- qui ne ressemble pas au travail d’un bureau d’études. Son regard sur le territoire permet de faire remonter les besoins et envies de la population.

 

Le Conseil de Développement est venu en appui voire est à l'origine :

  • Du Club d'entreprises d’Erdre et Gesvres

  • De la plateforme de rénovation énergétique

  • Du plan vélo et de la stratégie de mobilité durable

  • Du compostage collectif

  • De l’idée de réseau des déchèteries (pas abouti)

  • De la participation à la réflexion autour l’agriculture et de l’alimentation

  • Du guide des producteurs locaux

  • Du réseau des porteurs d'initiatives sur le territoire

  • De la mobilisation de certains acteurs

  • De l’impulsion de certaines politiques publiques

 

Constats :

Les projets initiés par le Conseil de Développement sont nombreux et ils résultent d’un besoin du territoire et de ses habitants :

  • De faire du lien entre la population « paroles d’habitants » et la sphère « élus » et ainsi générer une connexion entre les besoins des habitants et les actions publiques

  • De faire du lien avec les associations, les lycées et les entreprises

  • De travailler en mode projet en prenant un thème précis et au regard de ce que les élus et équipes techniques sont en capacité d’accepter

  • Toutefois, ce n’est pas une instance représentative des habitants

  • Ce n’est pas un organe de consultation des citoyens

  • La finalité est d’apporter une plus-value aux projets

 

Questionnements et perspectives :

  • En quoi le Conseil de Développement se distingue-t-il d’un groupe de pression ?

  • Comment le rendre plus représentatif du territoire ?

  • Comment être lisible et mieux communiquer vers les conseillers municipaux et la population ?

  • Comment conserver une liberté d’action au-delà des mandats politiques.

MOBILITE :

D’une problématique locale de transport à la perspective d’une filière économique

Le plan global de déplacements

Le Plan Global Déplacement (PGD) constitue un cadre de réflexion et de propositions de principes d’une mobilité plus durable sur le territoire d’Erdre et Gesvres. Le PGD propose un plan d’actions à court-moyen terme (2017-2030) et permet la définition d’orientations et d’une stratégie sur un temps long. La réflexion concernant le plan global de déplacement a été conduite sur le mandat précédent, Erdre et Gesvres est aujourd’hui dans une phase de mise en œuvre.

 

L’objectif premier du dispositif est le développement des pistes cyclables. L’évolution démographique (accueil de nouvelles population) du territoire de la CCEG génère plus de voitures sur les routes et notamment en direction de la Métropole Nantaise. La volonté politique consiste à développer les modes doux, créer une offre sécurisée, afin de contrer cette évolution et le nombre d’automobilistes sur les routes.

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Le travail de projet a débuté par un diagnostic fait par l'agence d'urbanisme de la Région Nantaise et une enquête auprès des ménages. Cette étude a été financée par le Département Loire atlantique, à l’époque compétent en matière de transport.

Afin d’appuyer cette politique, la CCEG finance par le biais d’une subvention de 100 € les particuliers candidats à l’achat d’un vélo à assistance électrique. Par ailleurs, des box sécurisés ont été installés sur tout le territoire afin de pouvoir laisser son vélo en toute sécurité et utiliser d’autres modes de transport (exemple : vélo et bus, vélo et train, vélo et co-voiturage etc.). Les solutions douces se combinent avec des moyens de transport collectifs et vont mailler l’ensemble du territoire.

La CCEG est autorité organisatrice du transport de niveau 2, c'est-à-dire que la Région des Pays de la Loire lui confie localement l’organisation des transports scolaires et le transport à la demande. Cette organisation permet une plus grande proximité avec les habitants et la gestion de l’offre locale de transport.

 

Les 3 objectifs pour la CCEG dans le cadre du plan global de déplacement :

 

-       Développer l’usage du vélo

-       Accompagner les transports en commun : action avec les communes

-       Changer la culture de la mobilité

 

La stratégie de la CCEG est de travailler avec les communes pour qu’elles développent des actions en faveur de la mobilité. Le financement d’un plan d'action par commune est conjoint entre la CCEG et ADEME.

 

S’agissant du développement de l’usage du vélo, le programme ‘’éduc vélo’’ consiste à faire de la sensibilisation auprès des écoles, des entreprises, des associations sportives etc.

 

Pour aller plus loin : Plan global de déplacement

 

 

Constats :

Sur le territoire de la CCEG, le déploiement de la mobilité permet de rallier des hameaux à leur commune en moins de quinze minutes.

Le développement de ces nouveaux modes de transports génère de l’emploi, l’entreprise qui entretient les vélos est passée de 3 à 10 emplois en 10 ans.

 

Le covoiturage reste aujourd’hui insuffisamment pratiqué au regard des enjeux.

Perspectives / questionnements :

La première étape indispensable est le diagnostic concernant la mobilité globale sur le territoire.

Il ne faut pas travailler sur un seul mode de transporteur mais privilégier l’intermodalité.

L’entreprise E-Bike Solutions 

E-Bike Solutions accompagne depuis 2017 les collectivités territoriales dans leurs projets de mobilité vélo. Les Villes, le Communautés de Communes, les Agglomérations, les Métropoles et les Départements doivent répondre à la contrainte de mobilité de leurs habitants et des salariés. Conscients que l'industriel au-delà de son rôle de fabricant peut agir pour favoriser des pratiques vertueuses, l’entreprise met au service des collectivités pour participer aux projets de développement des mobilités électriques. L’interface commerciale vise à fluidifier les échanges entre les besoins des clients et les contraintes des fabricants.

L’entreprise commercialise des VAE (Vélo à assistance Electrique) pour les collectivités et propose une solution de maintenance. C’est ainsi qu’un marché avec la CCEG a permis de proposer aux habitants et aux salariés une solution de location. Depuis 5 ans, les équipes de E-Bike solutions ont fourni plus de 5000 vélos à assistance électrique à une cinquantaine de collectivités. Des conseils et services contribuent à la bonne relation avec chacun des clients publics, car les enjeux et les besoins sont différents en fonction des territoires et demandent une adaptation.

L’entreprise E-Bike Solutions s’est installée à l’Ouest de la France à l’été 2019 au sein de l’hôtel d’entreprises proposé par la CCEG. Cette installation fait suite à l’attribution de plusieurs marchés publics. Dans le marché concernant la CCEG, il s’agissait de la fourniture et de la maintenance de VAE loués ou achetés par les résidents du territoire. C’est sur cette base que le service Véloce de la CCEG a été mis en œuvre.

 

L’entreprise a procédé à des recrutements et notamment celui d’un commercial en alternance en septembre 2019 puis d’un technicien en CDI en octobre 2020. Progressivement, la capacité du service Véloce est passé à 250 vélos fournis par E-Bike Solutions. Par ailleurs, aujourd’hui l’entreprise a la capacité de fournir des vélos reconditionnés, en particulier pour des déploiements annexes dans le cadre d’événements culturels notamment.

 

La crise sanitaire a également amené contribuée à l’offre commerciale par la mise en place du service de maintenances tous les 3 mois à domicile au domicile, solution plébiscitée par les usagers.

 

Constats :

- le développement des mobilités douces (initié par les collectivités et les habitants) créé des besoins qui peuvent servir de levier de développement économique. L’implantation de E-bike sur le territoire de la CCEG, incité et accompagné par la CCEG illustre ce constat. Un bassin de vie suffisamment important permet néanmoins ce genre d’activité économique.

- Le rôle de la collectivité est très important dans ce genre de projet. Elle doit impulser le développement d’un nouveau mode de vie (le déplacement à vélo) ; l’organiser (pistes cyclables et aménagement) et le rendre possible (prestataires de services, marchands de vélo, entretien etc.).

 

Questionnements / perspectives :

- Echanger avec la Maison du vélo à Florac afin qu’elle s’inspire du modèle économique. L’entreprise E-Bike Solutions peut se rendre disponible pour venir former des personnes dans les territoires, sachant que des liens sont déjà effectifs avec le Pôle Pleine Nature du Mont Lozère.

- Comment construire une filière économique à partir d’un besoin émergent ? Quelles conditions et quelles compétences sont nécessaires ou à rechercher dans un territoire pour permettre le développement ce genre d’activité ?

Des actions pour favoriser l’implication de la jeunesse

Pour les trois territoires en coopération le constat est le même, les jeunes disparaissent des structures et notamment celles de l’animation, au début de l’adolescence. Malgré les tentatives des communes, les jeunes sont absents des débats et des prises de décisions. Ce n’est qu’après les études et leur installation, la plupart du temps en couple, que les besoins sont différents et que parfois, l’envie de s’investir localement apparait. Pourtant, des solutions existent et sont même très développer en direction de l’enfance dans les communes, mais elles sont probablement à adapter au passage à l’adolescence.

Comment faire pour mieux intégrer la jeunesse dans les territoires ? Quelles propositions pour quelle prise de décisions, dans le cadre de la scolarité, en collège, au lycée et plus généralement, dans leur espace de vie ?

Synthèse des expériences présentées

  • Projet 1 : conseil municipal des enfants

Mairie de Grandchamp des fontaines - Dominique Thibaud

Le conseil municipal des enfants fonctionne depuis 6 ans, il rassemble 18 enfants de CM2, 6ème et 5èmequi se sont engagés pour une durée de 3 ans. Les élections ont lieu lorsque les enfants sont en CM2. Deux conseillers sont élus par école, selon le même principe que des élections municipales : campagne, affichage, présentations des candidats.

Les réunions sont fixées tous les 2 mois, ce qui permet de faire le choix des projets à mettre en œuvre, sachant que la finalité est le bien vivre ensemble à Grandchamp des fontaines.

Des élus du conseil municipal et les animateurs jeunesse accompagnent les enfants dans les réflexions et la mise en œuvre de leurs projets. Une forte mobilisation des parents pour les transports et l’accompagnement des groupes facilite les actions et maintien une motivation certaine des enfants. Chaque année, le conseil municipal attribue un budget au conseil municipal d’enfants dont ils ont la libre d’administration pour un montant de 5 000 €.

Les jeunes élus ont pour mission de représenter tous les enfants de Grandchamp des Fontaines et de proposer des projets qui amélioreront la vie quotidienne des habitants. Ils sont répartis en deux commissions différentes pour travailler sur des projets qui leur tiennent à cœur :

  • La commission "communication/événementiel/environnement/sécurité

  • La commission "culture/solidarité/sport/loisirs"

 

Les projets concernent : la solidarité, le handicap, l’aménagements urbain (attache vélos, bancs) loisirs (fête)…

La suite possible pour la commune serait la création d’un conseil municipal des jeunes.

  • Projet 2 : service civique sur la communauté de communes

La CCEG a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt jeunes engagés de la ruralité et a obtenu un agrément pour accueillir des services civiques au sein de ses services ainsi que dans les services des communes de son territoire. Pour la 1ère année, 10 missions ont été proposées et seulement 3 missions ont été pourvues, plutôt généralistes : développement durable, solidarité, jeunesse. Le dispositif des services civiques d’un point de vue général est assez mal connu et pas vraiment utilisé dans le parcours des jeunes. Un travail conséquent de communication est nécessaire auprès des communes et de la CCEG elle-même, ainsi que des familles et des jeunes. La particularité est que les missions confiées aux jeunes volontaires ne se substituent pas à un emploi, ce qui nécessite une approche spécifique tenant compte à la fois d’un besoin, d’un intérêt et cela au regard des capacités du jeune qui sera recruté.

Pour le territoire, l’intérêt est que les volontaires soient en contact direct avec la population et que par les situations générées, les jeunes se sentent impliqués dans leurs missions et dans leur territoire.

A noter en sud Lozère que la structure Epi 2 mains qui accueille plusieurs volontaires européens et services civiques.

  • Projet 3 : coopérative jeunesse de services

Le concept a été importé du Québec en France et est issu de l’éducation populaire. Les Coopératives jeunesse de services (CJS) permettent à des jeunes à partir de 16 ans d’expérimenter l’entreprise coopérative grandeur nature.

Le principe est simple : le temps d’un été, une quinzaine de jeunes de 16 à 18 ans montent leur entreprise coopérative et proposent des services (petit jardinage, nettoyage, archivage, lavage auto, garde d’enfants…) auprès des entreprises, des particuliers, des associations et des collectivités de leur territoire. Le groupe s’organise en trois comités : ressources humaines, finances et marketing puis se répartit l’ensemble des tâches en termes à la fois de gestion de l’entreprise et de réalisation des missions de service sur lesquelles les devis sont signés. C’est la structure de l’Ouvre-Boîtes 44 qui sert de support juridique à l’opération car il s’agit d’une Coopérative d’activités et d’emploi.

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Les CJS permettent d’« apprendre en faisant ». Les participant·es découvrent l’organisation au sein d’une coopérative et en expérimentent plusieurs facettes :

  • Le fonctionnement d’une entreprise : comment calculer un prix de vente, s’adresser à un client, déterminer les salaires, gérer les ressources humaines…

  • La prise de décision collective : mettre en place les règles de démocratie dans un groupe, s’exprimer et écouter avec bienveillance…

  • La réalisation des prestations : organiser le travail, coopérer dans la réalisation des tâches, veiller à la bonne réalisation des contrats…

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La CCEG accompagne la création de cette entreprise coopérative portée par des jeunes de 16 à 18 ans pour une activité durant les 2 mois d’été. Grâce à cette CJS, une promotion de 10 à 15 jeunes habitant Erdre & Gesvres, les coopérants, vont découvrir l’entreprenariat, et à travers lui, le monde du travail et de l’importance du collectif, car tout est décidé ensemble, le nom de la structure, le logo, les tarifs, la communication, l’offre proposée, les plannings, et jusqu’à la redistribution des salaires.

Ils décident seuls, mais sont toujours accompagnés, par des animateurs, et un comité de local composé de la Maison de l’emploi, Philippe EUZENAT le vice-président de la CCEG, l’Ouvre Boite 44, la Mission Locale, le Département, le pôle enfance jeunesse, le conseil de développement, le service communication de la CCEG et d’anciens coopérants. Les communes participent en proposant des contrats à la CJS, ce qui complémente le démarchage vers de potentiels clients. En dépendra au final, la rémunération que chaque jeune va percevoir, sachant que le temps consacré par semaine n’est que de 24 heures environ. La rémunération n’est donc pas très élevée, l’activité une expérience vraiment enrichissante d’un point de vue des apprentissages, qu’ils soient d’ordre professionnels ou humains.

Coût pour la collectivité : environ 23 000 € pour 3 mois (recrutement de 2 animateurs).

Au départ : financement Leader, la CAF et de l’autofinancement. Aujourd’hui, seule la CAF accompagne financièrement cette opération.

Constats :

Forte mobilisation des collectivités pour la jeunesse. Souhait de transmettre le goût du territoire, mais aussi de l’entreprise et du collectif.

Tout un panel de propositions sont faites pour les différents âges et à différentes échelles.

Les moyens financiers, mais aussi mobilisation d’une grande diversité de partenaires directement sur le territoire permet de relocaliser les actions (ex : mission locale ou ouvre boîte 44, au service du projet).

La jeunesse est un axe fort du projet de territoire.

L’implication forte des élus et bénévoles sur le sujet et l’investissement financier semblent les bases à l’action

Questionnements et perspectives :

Pour Erdre et Gesvres, aller plus loin avec des échanges de jeunes à la découverte d’autres territoires, il s’agit de cette idée de coopération avec Témiscamingue, le Sud Lozère et le Saguenay lac St Jean.

En sud Lozère, avec une densité très faible de population et la disparition des jeunes à partir de 14 ans, comment travailler cette question ?

L’entrée pourrait être celle des très jeunes publics (Conseil municipal des jeunes) qui serait abordée à l’échelle des communautés de communes en sud Lozère. Il s’agirait de rassembler les jeunes de chaque Communauté Communes, via les écoles du territoire pour parler de projets. En tous cas, cela nécessite une mobilisation et volonté des élus qui serait à l’initiative de la structuration.

Observation : L’investissement financier dans ces procédures d’éducation à la citoyenneté est conséquent. Le temps de travail et de coordination aussi : la politique jeunesse dépasse la seule offre d’équipement ou de services et est globale (éducation, citoyenneté, engagement vers l’entreprenariat). Il y a un fort bénévolat et des élus qui accompagnent les conseils municipaux de jeunes. Toutefois, quelle articulation des conseils d’enfants entre les communes et avec la communauté de communes ?

Gestion Territoriale des Emplois et des Compétences dans les SAP :

                                     Une démarche territoriale à l’échelle de 5 communautés de communes

Dans le plan d’action de la GTEC, la première action citée est celle d’une GPECT en direction des services aux personnes et plus particulièrement au regard du vieillissement. Toutefois, les acteurs du territoire, conscients que cette action ne pouvait se conduire aux limites d’Erdre et Gesvres, ont mobilisé plus largement et notamment en direction des territoires voisins, rassemblés dans un Comité Local Emploi Formation et Orientation Professionnelle (CLEFOP) animé par les services de l’Etat et ceux de la Région des Pays de la Loire. C’est ainsi que la phase de diagnostic à l’échelle de ce territoire représentant 205 000 habitants, a pu bénéficier d’un financement de la Région des Pays de la Loire pour l’accompagnement méthodologique du projet.

La démarche entre le diagnostic et la présentation du plan d’action a duré un an et à mobiliser de nombreux acteurs dont les missions sont le maintien à domicile, la santé, le vieillissement, la formation le financement de la formation, la coordination, l’emploi.

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Dans un premier temps, un diagnostic spécifique a permis de mettre en évidence la problématique du secteur et notamment que le secteur n’est plus aujourd’hui attractif (conditions de travail), que les ainés ont des envies de bien vieillir à leur domicile et qu’il est parfois difficile de pouvoir y répondre, que le territoire envisage de faire une force en mutualisant les énergies et enfin que les institutionnels départementaux, régionaux et de l’Etat sont en appui de la démarche initiée.

Ensuite une phase d’élaboration d’un plan d’action a permis de préciser quelques points stratégiques et opérationnels :

L’innovation est une base au dispositif, elle prendra appui sur un groupe de professionnels volontaires et pluridisciplinaire, la coopération entre les territoires incluant des territoires européens dans le cadre d’un programme (Erasmus+ par exemple) et la création d’une plateforme numérique

Des actions territoriales visant à développer les coopérations locales, un plan de communication et le développement de l’apprentissage

La valorisation des métiers en mutualisant les actions de découverte des métiers, en cherchant à développer l’emploi partagé, mettant en œuvre des parcours d’intégration et en agissant sur le développement des compétences.

En améliorant les conditions d’exercice des métiers : achats groupés sur les équipements professionnels, en améliorant les conditions d’intervention, en agissant sur les questions de mobilité et de modes de garde…

Aujourd’hui, Le territoire est passé au déploiement du plan d’action à partir priorisation des actions, cela passe notamment par le groupe d’experts qui se réuni environ tous les deux mois, le positionnement sur le projet de coopération européenne intitulé ‘’Territoires d’innovation sociale’’, le rallye services aux personnes.

Constats :

  • Secteur en tension comme partout

  • Situations difficiles vécues par les usagers par fautes de personnel

  • Salariés très attachés à leur métier, vocation

 

  • Travail sur l’emploi partagé : réussir à qualifier une personne sur plusieurs professions

  • Mutualisation des actions de valorisation des métiers et notamment le Rallye Service aux personnes

 

Questionnement et perspectives :

La problématique du SAP est nationale, il faut mettre en place des actions pour que le territoire se démarque :

  1. Idée d’une action comme le rallye au service à la personne, idée de journée découverte des métiers de la petite enfance sur CC Gorges Causses Cévennes

  2. Idée du développement de l'apprentissage : accueil des apprentis en structure mais aussi travailler sur l'offre de formation (centre de formation)

Atlantique ouvertures :

                                     Une entreprise socialement et territorialement engagée

L’entreprise basée à Vigneux de Bretagne, fabrique et pose des ouvertures aluminium et PVC depuis plus de 30 ans. Cette double compétence de la fabrication et de la pose apporte à l’entreprise une certaine stabilité dans un secteur très concurrencé.

Aujourd’hui, 6 agences sont réparties dans l’ouest de la France essentiellement en Pays de la Loire et en Bretagne. Cette répartition géographique vise une certaine proximité avec la clientèle et les lieux de pose des ouvertures. Atlantique Ouvertures c’est aujourd’hui plus de 230 salariés.

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L’entreprise s’est engagée dans des démarches vertueuses et en particulier en utilisant le BIOM qui est un indicateur qui valorise économiquement la redistribution sociétale de l’entreprise au sein de son territoire et dans le cadre de son activité. C’est aussi un outil de communication qui cherche à faire connaitre la performance de l’entreprise au regard notamment de la responsabilité sociétale des entreprises. Au travers de cet indicateur, concrètement, Atlantique Ouvertures cible les sujets sur la qualité des emplois, la santé et la sécurité au travail, la formation, la valorisation des déchets, les coûts de transport, la biodiversité, le développement durable, la RSE, l’innovation, les achats responsables.

De façon très concrète et concernant 3 axes :

La sécurité : les salariés sont formés aux situations de mise en œuvre des produits commercialisés. Il s’agit de gagner en compétences en veillant aux conditions d’un travail sécurisé pour soi-même et pour autrui. L’outillage est souvent essentiel qu’il s’agisse du transport ou du levage ;

L’environnement : depuis de nombreuses années, le tri des déchets est ancré dans les gestes du quotidien et ce à tous les niveaux de la production, de la pose ou pour les fonctions supports. L’ensemble des déchets sont stockés grâce à une zone de tri spécifique qui permet notamment de revaloriser et de réemployer les matériaux.

Qualité de vie au travail : bien qu’assez nombreux, les collaborateurs de l’entreprise constituent une équipe qui privilégie la qualité de l’emploi, le dialogue et l’équité des relations. Des temps de formation sur l’ensemble de ces questions sont organisées  dans l’objectif d’un développement personnel des compétences et par effet rebond, participent au développement de l’entreprise.

 

Ce robot assure le montage des mécanismes des ouvertures

Constats :

Une entreprise vertueuse et responsable :

  • Le travail sur redistribution de valeurs au niveau local

  • La fidélisation des salariés

  • La responsabilité sociale et environnementale au travers d’un outil : le BIOM qui vise l’évaluation de la contribution de l’entreprise au territoire (empreinte sociétale, empreinte économique).

 

Un lien fort avec d’autres entreprises et notamment celles du même parc d’activités grâce à l’ASL (association syndicale libre) et le Club d’entreprises.

Un lien fort avec le territoire et notamment la communauté de communes par les participations à la prospective de territoire notamment

 

Questionnements et perspectives :

L’entreprise va déménager de l’autre côté de la voie expresse Nantes Vannes car il n’y a pas eu de possibilité d’agrandissement sur le lieu actuel. Le choix de ce lieu s’est fait également au regard des communes d’habitation des salariés et de la fidélisation de ceux-ci notamment.

L’entreprise mise prioritairement sur les compétences et la fidélisation des collaborateurs. Le contexte particulier de l’emploi local est probablement l’un des effets de cette position particulière

L’outil RSE et spécifiquement BIOM donne une clé de lecture du développement de l’entreprise. Comment est-il utilisé ou mobilisable en SL ?

Le Club entreprise d’Erdre et Gesvres

Le Club des Entreprises est le “groupement de liaison” entre les différentes entreprises du territoire Erdre & Gesvres.

La première action a été un tour de tous les parcs d’activités de la Communauté de Communes dans l’idée de mobiliser toutes les entreprises en allant à la rencontre des dirigeants et faire connaissance. Le président actuel de la CCEG était à l’initiative de ce club entreprise.

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Philosophie du club : Qui sort, s’en sort !!

Composée de chefs d’entreprise de toute taille, la création du club est issue de la réflexion du conseil de développement. Il permet une communication directe avec la Communauté de Communes, la CCI et les grands organismes de soutien sur le département ou la région et ce, depuis sa création en 2009. Le club compte aujourd’hui environ 150 membres qui souhaitent entretenir leur réseau de professionnels ou faire connaître leur activité. Le club souhaite participer aux divers grands projets en tant qu’interlocuteur privilégié des dirigeants politiques et économiques du secteur.

Les objectifs du Club Entreprises

L’objectif premier, noté dans les statuts, c’est la convivialité.

Entendre et se faire entendre

Afin de se faire connaître en ayant une certaine légitimité, le Club met en place des groupes de travail qui permettent d’être force de proposition auprès des élus locaux pour participer à l’aménagement et l’évolution du territoire.

Rencontrer et recevoir

Le rôle des commissions est fondamental pour fédérer les membres du club. Un calendrier annuel est établi pour l’organisation d’animations au sein même du club afin que les chefs d’entreprises se rencontrent et découvrent les activités des uns et des autres pour renforcer leur réseau professionnel.

La proximité géographique apporte une dynamique locale.

Ouvrir, présenter les entreprises aux jeunes, mener des actions qui permettent d’aller à leur rencontre et qui sait peut-être susciter des vocations ?

Maintenir des partenariats avec les collèges et lycées pour rendre accessibles les entreprises à travers un parcours de découverte en direction des jeunes.

Ecouter et découvrir

Le club d’entreprises met en place des soirées à thème, avec une intervention afin de parler des préoccupations des chefs d’entreprises avec un autre regard ou afin d’élargir leurs horizons. En général, ce sont quatre soirées consacrées au des thématiques et une assemblée générale. Le Conseil d’administration se réunit régulièrement et sur des temps du midi.

Actions du club

Parcours découverte à destination des jeunes

La Journée des Entreprises est une action organisée conjointement avec le Club des Entreprises d’Erdre & Gesvres et 3 collèges du territoire. Il s’agit d’un programme de visites des entreprises

Création d’événements interclubs

L’association est membre du groupement ILES Entreprises qui lui regroupe quatre Clubs d’entreprises : Club d’Entreprises de la Région de Blain, Club d’Entreprises Pays de Pontchâteau Saint Gildas des Bois, Club d’Entreprises Estuaire et Sillon et Club d’Entreprises Erdre et Gesvres.

L'objectif est de partager et d’échanger sur des thèmes proposés par la CCI.

Maintenir et développer le potentiel économique et l’emploi dans le périmètre de la CCEG 

Objectif : trouver des solutions emploi/ business aux entreprises du club, faciliter leur vie d’entrepreneurs) notamment via leur site internet www.club-entreprises-erdre-et-gesvres.fr dans lequel on retrouve :      

- une bourse d’emplois

- candidatures et recherches de stages

- une rubrique « transmission d’entreprises » en projet

- Aborder les problèmes communs et aider à les résoudre

- Intervention de personnalités, réflexions.

 

La finalité : Connaître les autres et se faire connaître

Constats :

La mobilisation des entreprises est compliquée, chacun étant dans son activité. Toutefois, ceux qui participent notent que c’est une respiration qui donne du sens à leurs activités et fait du lien à l’échelle du territoire.

L’implication du bureau est forte et nécessite du charisme de la personne en charge de la présidence notamment. C’est comme dans toute association il faut un fort engagement bénévole. Trouver le juste milieu entre faire pour exister et faire pour répondre à un besoin (donc susciter de l’intérêt des autres).

Pour une soirée réussie il faut : Un bon buffet à prévoir, l’Idée étant de passer d’abord un bon moment, la convivialité faisant le reste une fois que l’on se connaît.

Questionnements :

  • Les liens avec la Communauté de Communes et les élus sont-ils formalisés ou traités au cas par cas sur des projets spécifiques ?

  • Comment s’articule le club d’entreprises avec le conseil de développement ?

  • Sont-ils sollicités sur des avis spécifiques en tant que structure particulière ?

  • Quels sont les liens avec les organisations économiques types CCI ou agences de développement ?

  • Comment le club et la Communauté de Communes réussissent-ils à être dans une co- construction et pas seulement dans une relation « d’attente » (les entreprises veulent des services sur les parcs d’activités) ?

Ressource territoriale :

                                       SAS EVADEA Groupe

L’entreprise est l’un des fleurons du territoire. Elle embauche près de 50 personnes et a généré un chiffre d’affaires de près de 18 millions d’euros en 2021. L’entreprise qui a été créée en 1972 dispose d’un marais de 1 200 hectares (300 ha à St Mars du Désert de Marais et 900 ha de tourbière) et exploite depuis 30 ans de la tourbe au profit des maraichers. Des 900 ha, 150 ha sont réellement exploités.

La PME arrive à approvisionner plusieurs régions en France et travaille également à l’exportation. Des recherches sur l’approvisionnement en matières premières en tourbe ont été faites, afin de pallier l’exploitation locale qui aujourd’hui n’est plus mobilisable pour des raisons environnementales et une réglementation modifiée au regard du site Natura 2000.

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Saint Mars du désert 3000 hectares : 1/3 de la surface en marais qui est privée

EVADEA a diversifié ses produits après les avoir expérimentés à plus petite échelle depuis les dix dernières années. Pour se faire, d’énormes investissements ont été réalisés au niveau de l’unité de production, digitalisation, acquisition de nouveaux équipements ainsi que de nouvelles plateformes de stockage de matières premières. Ce virage a aussi été rendu possible grâce à un arrêté préfectoral qui interdisait l’exploitation de la tourbe pour des raisons environnementales, ce qui a amené à penser différemment. L’arrêté signifiait l’interdiction de l’exploitation de la tourbe à l’horizon de 10 ans mais graduellement avec droit d’exploiter les 2.5 m sur les 6 mètres. La PME avait bien avant l’arrêté, des préoccupations environnementales en anticipant les recherches.

La tenure de l’entreprise est à sa troisième génération, avec des idées novatrices. La vision du leader est sans doute le levier de la croissance de l’entreprise.

Sur le plan de l’attractivité, la majorité des salariés de l’entreprise habite à l’extérieur de la communauté de communes.

Visite
Palettisation
Ensachage
Assemblage des ingrédients

Constats :

  •  Une vision et un leadership marqués de la haute direction

  • Anticipation des besoins et diversification des produits ont entrainé une croissance du chiffre d’affaires de la PME

  • L’impact de la réglementation préfectorale et la résilience de l’entreprise

  • La PME s’est construite sur ses fonds propres et des emprunts

 

 

Perspectives et questionnements :

  • Comment l’entreprise qui est l’un de fleuron de la communauté de communes peut-elle se positionner au niveau local si les emplois créés sont à plus de 80 % occupés par des personnes qui vivent à l’extérieur de la communauté des communes?

  • Le chef d’entreprise n’est pas dans des réseaux locaux (clubs ou autre), mais participe à un club de jeunes dirigeants au niveau départemental

  • Des liens existent avec les élus locaux (village).

Le Rallye Service aux Personnes

Le rallye « service aux personnes » est lié à la démarche de GPEC SAP.

L’action rallye SAP démarrée en 2021 sur la CCEG a été étendue en 2022 sur 5 territoires (Communauté de communes du Pays de Blain, Nozay, Châteaubriant–Derval, du Pays d’Ancenis et Erdre et Gesvres).

La démarche de GPEC SAP a révélé l’importance de la valorisation des métiers du secteur. Erdre et Gesvres avait déjà engagé en 2021 avec les partenaires du secteur une action de découverte des métiers, “le rallye SAP”, l’idée a été de l’essaimer aux autres territoires pour plus d’efficacité et en utilisant les bonnes pratiques à une échelle plus large et plus pertinente !

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L’initiative : un rallye SAP mis en place sur et par la CC Erdre et Gesvres en 2021 puis déployé sur 5 territoires. Le lycée professionnel de l’Erdre ayant une section service aux personnes est à l’origine du projet. Ce lycée a participé aux travaux de prospective territoriale où les collaborations et coopérations ont largement été évoquées comme des solutions à mobiliser, c’est donc dans ce cadre que la communauté de communes Erdre et Gesvres a été sollicitée pour la mise en place en partenariat du projet. Les communautés de communes ont elles aussi mobilisé les structures des services aux personnes de leurs territoires. Ce sont donc 18 structures partenaires qui ont participé au projet en 2022.

Les objectifs :

  1. Mobilisation des structures du secteur des services aux personnes, co-construction d’une action de découverte et de valorisation des métiers, rencontres avec des professionnels.

  2. Découverte des métiers des services aux personnes : faire découvrir de manière originale et complète l’ensemble des possibilités qu’offrent les métiers de service aux personnes sur le territoire.
    Faire connaissance avec les entreprises et les structures du territoire

Valoriser les métiers du secteur

  1. Montrer les différentes évolutions en matière de conditions de travail, de gestion des équipes…

  2. Développer les compétences

 

Illustration avec l’atelier de la Résidence du Bois Fleuri à Nort sur Erdre

EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) public qui a une capacité totale d'accueil de 87 places. Il dispose d'une unité Alzheimer.

Une première participation au rallye en 2022 avec la mise en place d’un atelier autour de l’éveil des sens de la personne âgée. L’objectif de l’atelier : comprendre l’évolution physiologique des 5 sens selon l’âge et les actions/adaptations mises en place par les professionnels pour maintenir, remédier ou adapter des solutions chez la personne âgée.

Un atelier composé de 4 situations :

  • Le temps du repas avec les hôtelières

  • Le toucher et les soins du corps avec les aides-soignantes

  • L’ouïe avec les animateurs

  • Une action transverse : la vue

Mobilisation du personnel (aide soignantes, animateurs, hôteliers) et des résidents

Les résultats 2022 :

  1. 262 participants et 49 ateliers sur le territoire Erdre et Gesvres dont une majorité de jeunes (61%) – principalement des femmes à 88%. A l’échelle des 5 territoires, 88 ateliers et 716 participants.

 

Constats / Prérequis :

  1. Prise de conscience des territoires de l’importance du secteur

  2. Intérêt de travailler à une échelle dépassant les limites administratives des territoires et interconnaissance préalable indispensable des structures

  3. Développer une méthodologie partagée et coconstruite entre les territoires les professionnels les établissements scolaires les opérateurs de l’emploi

  4. Lever les freins à la participation (ex : mobilité)

 

Questionnements / Suites :

  1. Pérennisation de l’action dans le temps

  2. Elargissement et mobilisation des partenaires en prenant appui sur les personnes d’ores et déjà engagées

  3. Analyser les points forts (participation, profils) et les faiblesses (contenus de certains ateliers, communication)

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